Baleiñ est une création née d’une improvisation, dehors, un banal jour de pluie. Six femmes se retrouvent de bon matin, animées par l’envie et le plaisir de danser. Sous leur parapluie arc-en-ciel, elles sont un chœur qui bat. Elles goûtent la vivifiance de l’eau qui tombe du ciel. Leurs corps entrent en résonance, elles deviennent interprètes-chœurégraphes. Dans ce cocon, les couleurs vibrent et ne vont pas tarder à éclore.

Le soleil pointe le bout de son nez, et voici que telles les baleines d’un parapluie, elles partent chacune dans leur direction.

La vie est un bal et chaque corps a une histoire à traverser. Les individualités s’écrivent sans cesser de se nourrir les unes des autres. Elles continuent de se rencontrer, de faire leurs les gestes de l’autre, de créer et partager d’éphémères unissons. 

    La pièce raconte l’énergie vitale qui circule et la joie brute d’être au monde. Les danseuses cherchent la baleine en elles. La baleine comme arc tendu entre le manche du parapluie et l’extérieur menaçant. La baleine comme animal sauvage guidé par son instinct, conscient de lui et partie prenante d’une société organisée. Cette chœurégraphie explore l’entrelacement permanent de la quête de sécurité et la nécessité d’avancer.